4 questions à Gabriel Dib, Président et Fondateur de Age Impulse
Chaque année en France, 2 millions de personnes âgées de plus de 65 ans ou fragilisées chutent, occasionnant 130,000+ hospitalisations et 10,000+ décès, avec des conséquences physiques, psychologiques et sociales importantes, occasionnant un coup important pour la collectivité de plus de 2 Mds d’euros. Les résidences services accueillent des séniors et sont particulièrement intéressées par l’évaluation de ce risque.
1. Comment se déroule une évaluation risque de chute dans une résidence service ?
Gabriel Dib : La résidence informe les résidents qu’une séance de test va avoir lieu prochainement, souvent à l’aide d’affichettes placées dans les espaces communs. Les résidents sélectionnés ou intéressés commencent par se regrouper dans une salle pour une courte réunion d’information. Ensuite, chaque participant est équipé tour à tour d’une ceinture avec un capteur Age Impulse et marche normalement pendant 15 secondes, le plus souvent à l’intérieur du bâtiment.
Chaque test donne lieu à un résultat personnalisé affiché par l’application de Age Impulse sur un Smartphone. Le résultat indique un score global avec code couleur vert / orange / rouge, et identifie les marqueurs défaillants de la marche. Ce sont des résultats fiables, fondés sur une étude prospective longitudinale de plus de 2 ans et sur des publications scientifiques.
2. Que se passe-t-il ensuite ?
G.D. : Après chaque évaluation individuelle, le participant est encouragé à agir selon le résultat :
- Si le risque de chute est faible, le participant peut améliorer son état de forme grâce à l’application mobile Age Impulse.
- S’il y a un risque de chute potentiel ou avéré, le participant est incité à consulter son médecin traitant et à rejoindre un parcours de soin pour réduire son risque de chute qui peut provenir de l’oreille interne, la vue, la nutrition, les médicaments, une faiblesse musculaire etc.
- Si le risque provient d’une faiblesse musculaire, l’application oriente le travail du kinésithérapeute vers le(s) marqueur(s) défaillant(s). Ceci rend la rééducation ludique et objective les résultats.
- Dans le cas où le risque de chute est avéré, la résidence peut proposer des services additionnels tels qu’une téléassistance, ou lutter contre le déni en incitant le résident à porter son équipement de téléassistance. Le participant est aussi incité à sensibiliser ses proches.
3. Quelle a été la participation et les réactions des résidents ?
G.D. : Les séances d’évaluation ont lieu régulièrement dans les résidences avec lesquelles nous travaillons, et comprennent entre 10 et 20 participants à chaque fois. Elles motivent les résidents qui souhaitent préserver leur qualité́ de vie et leur autonomie. C’est une activité très appréciée des résidents, tant pour son aspect préventif que pour son côté convivial et ludique.
4. Qu’en pensent les responsables des résidences ?
G.D. : Ils apprécient la simplicité, la rapidité et la fiabilité de notre évaluation du risque de chute : 15 secondes par personne, sans avoir besoin de personnel formé, avec les données hébergées dans un Cloud souverain, certifié HDS pour les données de santé
Les résidences peuvent tirer de nombreux avantages de cette démarche, notamment :
- Rassurer les proches et les résidents en réduisant la peur de la chute, qui est une cause majeure d’accidents.
- Encourager les résidents à consulter, si besoin, des professionnels de santé (médecin, ORL, ophtalmologue, kinésithérapeute, etc.)
- Promouvoir l’activité physique, essentielle pour prévenir les chutes.
- Combattre le déni avec des résultats objectifs incitant à l’adoption de la téléassistance et des aides à la marche (déambulateur, canne).
- Se différencier sur le marché, en offrant une meilleure sécurité et un soutien actif aux résidents.
- Réduire les coûts d’acquisition de nouveaux résidents et obtenir un retour financier attractif
- Accéder à un tableau de bord pour une vue d’ensemble de la résidence et des priorités.